CAROLINE FILLION
ARTISTE MULTIDISCIPLINAIRE | ART VISUEL
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! -2021
Série de (5) vidéos d'art expérimentales
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! MOMA, 8 :53, EN BOUCLE, 2021
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL, 15 :21, EN BOUCLE, 2021
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! HAMBURGER BAHNOF, 10 :11, EN BOUCLE, 2021
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! CENTRE POMPIDOU, 11 :21, EN BOUCLE, 2021
BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! TATE MODERNE, 22 :28, EN BOUCLE, 2021
À plusieurs périodes dans l’histoire, on nous prédit la mort de l’art. Aujourd’hui encore, certains annoncent sa fin. Toutefois, mon postulat est que l’art a toujours su se réinventer, exister, et ce, malgré les intempéries et les changements de paradigmes.
Le projet BIG BANG !?#$*SACRÉ&*#?! poursuit une recherche exploratrice sur le concept de la désincarnation versus l’incarnation de la figure du musée en art actuel sous forme d’une série de vidéos d’art expérimentales. Le projet figure la destruction versus la renaissance des lieux d’art en donnant par le biais d'images vidéo contemplatives, onirique et poétique.
Les augures d’une disparition de l’Art, ne supposent pas ou du moins ne se réalisent pas en réelle fin, mais elles changent les mœurs de l’Art tel qu’on les connait. Métaphoriquement, comme le Big bang à la naissance du monde ou le livre de l’Apocalypse du Nouveau Testament, les annonciations de la mort de l’Art deviennent donc les emblèmes d’une possible reconfiguration des modèles proscrits, les signes d’une éventuelle renaissance de l’Art.
Ici, le parallèle avec le Big Bang semble évocateur. L’hypothèse selon laquelle les instants originels de l’univers, tel qu’on le connait, auraient débuté par un grand boum, un éclatement brutal dû à l’expansion de celui-ci, restitue la thèse que la dissolution d’un monde est l’instant initial d’une nouvelle histoire. Encore, dans le cas de l’Apocalypse, celle-ci est essentiellement politique, car elle a le pouvoir de transformation. C’est la conception du mal, de la violence et du chaos comme notion morale. C’est la destruction du monde tel qu’on le connait. Mais, ce n’est pas un anéantissement; c’est un avertissement, un appel pour le présent. C’est l’annonce de la fin, et ce, jusqu’à sa renaissance. La destruction, c’est l’espérance d’une régénération à un moment de désespoir. Alors que les fidèles se sentent désarmés et vaincus d’avance, des visions réactivent les esprits en dévoilant un avenir radieux après les épreuves.
Le projet représente les bâtiments extérieurs de musées d’art actuel dans le milieu artistique international – Musée d'art contemporain de Montréal (Canada), la Tate moderne (Londres), le Hamburger Bahnof (Berlin, Allemagne), le MoMA (New York, États-Unis) et le Centre Pompidou (Paris, France). Ceux-ci éclatent sous l’effet d’explosions réalisées par des feux d’artifice multicolores, des bombes incendiaires et de la poudre tonitruante sous l’objectif constant d’une caméra réglée à vitesse lente afin de voir les fragments de leurs désincarnations et les paillettes festives qu’ils contenaient retomber.









